A Naples, on aime faire parler la poudre. Il est un commerce qui marche bien ici : celui des feux d'artifice. Selon les pages jaunes, il y aurait plus d'une dizaine de magasins vendant exclusivement ces explosifs. La ville ne pétarade pas seulement de scooters.
Ca tire de partout ! Il m'est arrivé d'observer trois feux d'artifice en même temps. Pas des lancers organisés par la ville dans le cadre d'une manifestation et à une heure précise, non. Des tirs anarchiques (mais il est tellement de choses ici qui peuvent recevoir ce qualificatif...) fusant des quartiers les plus peuplés, en plein milieu des habitations.
On les allume à toute heure de la nuit... et du jour ! Oui, du jour. Lundi, j'en ai observé un vers 7 heures du matin... Et samedi, d'un même lieu on en a tiré quatre ou cinq dans l'après-midi :
Les sémaphores, c'est leur fort. Dans une ville si bruyante faut-il, pour célébrer un événement, frapper fort pour couvrir le niveau sonore ambiant ? Ou alors, vivre à l'ombre du Vésuve ferait-il se développer le goût pour les éruptions diurnes ? M'étonnant de l'appétence locale pour les feux d'artifice auprès d'une habitante, celle-ci m'a confié qu'il se dit qu'il s'agirait aussi d'un moyen de communication "pour eux".
Ici on ne "les" nomme pas.
Pour avoir vu de nombreux publiphones à pièces dans toute la ville, j'en avais déduit qu'ils subsistaient pour les appels anonymes. Je me demande bien quelle peut être la signification de cette version locale des signaux de fumée. En tout cas, voilà ce qui s'appelle être de mèche !
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