Visualizzazione post con etichetta farniente. Mostra tutti i post
Visualizzazione post con etichetta farniente. Mostra tutti i post

sabato 2 gennaio 2010

Room with a Vesuvio

Naples est polluée, et trop souvent sale.
Naples est la ville d'Europe où la criminalité est la plus élevée, dont la prison est la plus bondée d'Europe.
Naples se trouve dans la zone géographique où il y a le plus grand risque volcanique du monde.
Naples serait l'avant-dernière ville pour la qualité de vie en Italie.

La piazza Trieste & Trento est le carrefour le plus dangereux d'Europe ; mais on n'y a toujours pas tracé de passage pour piétons.


... et pourtant, qu'est-ce que c'était bien, Napoli !


Une ville où il fait bon crécher. Celui qui ne comprend pas la fierté des Napolitains pour leur cité, c'est qu'il ne la connaît pas. La ville est un écrin poussiéreux qu'on aurait tort de ne pas vouloir ouvrir, tant il recèle de trésors. Historiques. Culturels. Scènes de Vie. Scènes de vues.
Nuages qui semblent toujours vouloir converger vers le Vésuve, en lèchent le sommet ou s'y déposent, se lovent autour du massif de la côte sorrentine, et qui en hiver au coucher du soleil forment de douces lignes jaunes qui deviennent orangées qui deviennent roses qui deviennent mauves : le plus grandiose des tableaux sur fond bleu jamais peints ! Vésuve qui montre, selon son caprice du moment, ses plis de verdure ou seulement son sommet pourpre. Que son profil semble doux les nuits de pleine lune... Comment se lasser des panoramas qui s'offrent ?

Arrivederci! Ceci est le dernier article de ce blog. J'ai parlé de la vie à Naples, trop peu des merveilles de la région. Les quelques mots qui suivent ne remplaceront pas une visite, mais il serait dommage de ne pas mentionner au moins :

  • Procida [5/5]. Paisible et authentique île de pêcheurs. S'y trouve une prison anachronique où l'on a certainement purgé des peines bien douces.
  • Ischia [4/5]. Etonnantes pierres de tuf vert, singulières enseignes mélangeant l'allemand et l'italien, inattendues maisons creusées dans la roche



  • La côte amalfitaine [7/5].Cathédrale d'Amalfi, l'une des choses les plus belles au monde qu'ait construit la main de l'homme, après la chapelle Matisse à Vence. Atrani, plus petit village d'Italie qui se laisse voir en un coup d'oeil. Ravello, visite presqu'en songe de la villa Rufolo, sur fond de coucher de soleil avec au loin la musique des joueurs de zampogna.
  • Pompei [5/5], dont on finit par oublier que c'est une ville fantôme et où l'on joue à découvrir.
  • Caserta [4,5/5]. Le jardin de ce château est si grand qu'on pourrait s'y prendre pour Alice au pays des merveilles. Il nous a fallu plus d'une heure et demie pour aller jusqu'à son extrêmité, d'où le palais royal pourtant immense paraît une maison de poupées.

giovedì 19 novembre 2009

Parabole

On sonne à la porte jeudi dernier. Ce sont deux techniciens antennistes, qui demandent s'ils peuvent regarder les antennes équipant l'immeuble : ma voisine du dessous veut en changer.
Je leur montre l'attirail ornant une partie de la terrasse : "ah non, pas celles-là !", accompagnant leur réaction d'un geste de rejet. "Trop vieilles !".

"Trop vieilles" ? Je ne comprendrai que quelques jours plus tard ce qu'ils voulaient dire par là.

A son départ, l'un des techniciens me dit qu'il voudrait bien passer la semaine prochaine avec un autre compère qui, lui, procèdera au changement d'antenne, mais ce n'est pas sûr, il faut qu'il voie, il veut savoir si je serai là, je lui dis que ça dépend quand il compte passer, alors il me propose de me glisser un papier sous la porte dimanche, si le papier est juste sous la porte c'est qu'il va passer le lundi matin mais s'il glisse le papier beaucoup plus loin que le bas de la porte c'est qu'il ne viendra pas.
Je lui suggère de m'écrire, et il convient qu'un moyen moderne de communication, c'est bien aussi.

Le dimanche, pas de message.

Le lundi matin, je suis encore en pyjama quand mon type sonne à la porte, accompagné d'un autre technicien. Ils ont à la main une boîte contenant une nouvelle parabole. Ils se dirigent vers la terrasse pour exécuter leurs hautes oeuvres.
Et là, le second, constatant probablement à ce moment que le toit se trouve au-dessus de l'immeuble, me dit : "t'as pas une échelle ?"

A Naples, les antennistes n'ont pas d'échelle.

Je lui indique un escabeau qui traîne là, en lui déconseillant de l'utiliser car il est brinquebalant. Il grimpe dessus sans même que son comparse le sécurise.

Il est resté plusieurs dizaines de minutes sur le toit, pendant que l'autre profitait de la vue (je ne peux pas lui en vouloir, je le fais souvent aussi !). Du coup, je lui ai offert un verre (et qu'on n'en profite pas pour tirer la conclusion que les Napolitains sont fainéants : au cours de la conversation il m'a dit qu'il est de Ligurie !).

J'ai profité du passage de mes voltigeurs sans accessoire pour leur demander qu'ils déplacent un câble d'antenne qui se baladait devant une fenêtre. Parce qu'on ne fixe pas les câbles ici : ils pendouillent le long des immeubles.

A la fin des opérations, j'ai vu redescendre du toit l'antenniste en chef. C'est après son départ que j'ai réalisé qu'il avait.. les mains vides ! Ici donc, on ne remplace pas les antennes. On en ajoute.

Et il y a désormais un câble supplémentaire qui descend le long du palazzo...

venerdì 23 ottobre 2009

Tel est Capri...


Le village de Capri


La via Krupp (volontiers décrite comme une oeuvre d'art)


Capri-cieux



Capri, paradis félin où les chats sautent d'eux-mêmes sur les genoux



Dans les guides touristiques de New-York datant d'avant septembre 2001, on lisait que, du haut des tours du World Trade Center on pouvait se rendre compte de la rotondité de la Terre. Au sommet de Monte Solara (589 mètres), la vue sur la Méditerranée est magnifique... et l'occasion d'observer que l'horizon est légèrement incurvé.


Arc-en-ciel sur Capri

Cliquez sur les photos pour les agrandir [prises les 16-17-18 octobre]

mercoledì 7 ottobre 2009

Etat de siège

Sur les trottoirs de Naples, il y a des chaises.

Et encore des chaises.

Seules, ou accompagnées.

Comme des strapontins pour assister au théâtre de la rue.

Comme une invitation à rester là et discuter.

Comme l'accessoire naturel d'une ville où une grande partie de la population est inoccupée.

Comme un moyen d'observer son prochain, ou de l'attendre pour lui parler.

Pour s'asseoir, simplement, et perpétuer une longue tradition.

Pour attendre.

Et s'il n'y a pas de chaise à proximité, il y a de toute façon toujours au moins un scooter sur lequel s'appuyer.

Si le service des encombrants existe, il ne les embarque probablement pas.

Je m'étais assis sur le bord du trottoir. Un type qui fumait appuyé sur une voiture me dit : "mais prends plutôt une chaise !", en désignant une un peu plus haut dans la rue.

Les chaises n'appartiennent à personne en particulier. Elles sont le bien commun. Mises à disposition par ceux qui suppléent à la carence des bancs.

Toutes ces photos montrent des chaises vides, mais elles sont en général occupées
 
Carpe sediem *

* Sedie : chaises