domenica 15 novembre 2009

Comment descendre du Vésuve ?

Dès l'arrivée à Naples, la présence massive du Vésuve fascine. Il est le compagnon de chaque visite de la ville et de sa région.

Le touriste est tenté d'en vaincre le sommet. Et se pose alors la question : comment monter le Vésuve ? L'anecdote qui suit montre que ce ne devrait pas être pas la seule question à se poser.


Comment monter sur le Vésuve ? Le Vésuve a deux sommets : Somma Vesuviana, et le Vésuve proprement dit. Le premier culmine à environ 1100 mètres, le second à 1281 ou 1282 m. Cela change selon les guides. Et aussi selon les époques : avant la fameuse éruption qui recouvrit Pompéi (et toute la région), il n'y avait qu'un seul ensemble massif, qui s'élevait à 2500 mètres. Il a explosé par étages successifs.

Sur les pentes du Vésuve, une route amène à 1017 m. Ce doit être l'une des rares voies de la région où l'on ne croise guère de scooters. Les voitures particulières ou les bus amènent leurs passagers à un petit parking à l'entrée du Parc National.* Il fut une époque où existait un funiculaire (!), dont la construction avait été célébrée par la fameuse chanson funiculi funicula.

Mario Lana... the worlds GREATEST TENOR ! - Funiculi, Funicula
Found at skreemr.com


Selon Qui Napoli, le guide bimensuel publié par l'office du tourisme de Naples, il existe deux excursions quotidiennes du volcan au départ de la ville de Naples. Après plusieurs tentatives et enquête, je suis en mesure de révéler qu'il s'agit d'une des (nombreuses) fausses informations de ce guide :~)

Des stations de train de Pompéi et Ercolano (Herculanum), il existe des bus assurant une liaison que l'on pourrait qualifier de régulière. Au départ de la première, huit à dix bus par jour sont annoncés. Au départ de la seconde, le trajet s'effectue par taxi-bus, mais on devrait plutôt l'appeler taxi-brousse : il ne part que quand il est plein.

Pour atteindre la cime, c'est cette solution que nous choisîmes. Coup de chance pour les personnes qui nous précédaient et à qui il avait été expliqué qu'ils allaient devoir attendre : en arrivant à quatre sur leurs pas, nous avons permis que la fourgonnette soit suffisamment chargée pour s'engager dans les lacets du Vésuve.

Lave-toi et marche. Une fois en haut après l'arrivée au parking, nous nous sommes engagés sur le sentier qui permet de rejoindre le cratère, et d'en longer environ la moitié. Plusieurs petites boutiques longent le chemin : il y a donc des gens qui pour rejoindre leur lieu de travail montent tous les jours sur un volcan !
On reste longtemps à observer le cratère béant et ses fumerolles. On contemple le paysage. On pique-nique... et on laisse un peu passer l'heure de rendez-vous qu'avait donné notre chauffeur pour le retour.
L'appuntamento était à 14 h 30, heure à laquelle nous étions au point le plus éloigné du parking. Nous avions estimé que la descente pouvait nous prendre une vingtaine de minutes. Mon expérience locale du respect des horaires m'ayant appris que ceux-ci sont relatifs, je m'étais dit que nous ne serions pas vraiment en retard, et que ce n'était pas la peine de courir ventre à cratère.

Notre taxi-brousse était parti sans nous attendre.


Comment descendre du Vésuve ? Notre conseil de guerre s'est tenu autour d'un café, au bar du parking (je n'ai pas fait attention à son enseigne, mais il doit certainement s'appeler Al Vesuvio). La commande fut l'occasion d'estimer avec la patronne nos chances de pouvoir redescendre.
Après notre pittoresque collation, occasion d'une discussion mi-amusée mi-consternée, C. et J. ont fait du porte-à-porte... aux autocars emmenant les groupes dont les voyages sont, eux, organisés. Pendant ce temps, O. et moi essayions petit à petit de nous décoller du très gentil monsieur qui nous faisait, dans son échoppe de cartes postales, l'historique de tous les funiculaires du Vésuve. C'est ainsi que nous avons appris qu'il a été reconstruit plusieurs fois.
Plutôt que d'attendre la prochaine reconstruction, nous avons fini par embarquer dans un car qui emmenait à Naples un groupe de touristes russes (bravo les filles !). Il n'y a donc pas que la lave qui descend le long du Vésuve, il y a aussi le slave.


La compagnie de taxi-bus qui opère la liaison s'appelle Vesuvio Express. Sa publicité vante ces services ainsi :
A y bien regarder, ils précisent bien qu'ils vous emmènent "sans problème" au Vésuve. Mais c'est vrai qu'il n'est pas écrit qu'ils vous ramènent sans difficulté.
Ah, et le prix, c'est 15 €, pas 10 comme indiqué. 15 euros l'aller, c'est du vol can même !!!


* Cette année, à l'occasion du centenaire du Giro (c'est comme le Tour de France, mais en Italie), une arrivée d'étape se faisait-là haut. C'est Carlos Sastre qui a gagné ce que l'on pourrait appeler un cratérium cycliste !

3 commenti:

  1. Nous avons découvert la loi de la jungle en taxi-brousse et déjoué les ruses de napolitains avec l'aide des russes très polies, hein?

    Comment'O anonim'O en phot'O de d'O

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  2. Ton blog est un petit plaisir, pour une française récemment installée à Napoli: "ville merveilleuse et terrible à la fois", je traduis les propos de ma colocataire. Je suis tombée sur ton blog parce que je cherchais la véritable signification des concerts de feux d'artifice que j'entends tous les soirs (j'habite dans le quartier espagnol, pas très loin de chez toi sans doute puisque j'emprunte le Corso Vitt Emanuele tous les jours). On m'a dit que c'était soit "leur" manière de communiquer pour "leur" traffic, soit pour fêter la libération d'un des leurs, pourquoi pas, mais six tous les soirs... je reste perplexe... mythe urbain ou cruelle réalité?
    Lucie

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  3. Bonjour Lucie,

    Merci pour ton passage par ici, et ton message !

    Oui, un avocat pénaliste m'a confirmé que la sortie de prison est saluée par des feux d'artifice.

    Récemment, à l'annonce de la mort d'un "boss" d'une famille, le quartier où il vivait a également allumé des feux d'artifice.

    Je suis à Napoli jusque fin décembre, j'espère pouvoir éclaircir (c'est le cas de le dire !) cela !

    A bientôt peut-être,

    CM

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