mercoledì 7 ottobre 2009

Etat de siège

Sur les trottoirs de Naples, il y a des chaises.

Et encore des chaises.

Seules, ou accompagnées.

Comme des strapontins pour assister au théâtre de la rue.

Comme une invitation à rester là et discuter.

Comme l'accessoire naturel d'une ville où une grande partie de la population est inoccupée.

Comme un moyen d'observer son prochain, ou de l'attendre pour lui parler.

Pour s'asseoir, simplement, et perpétuer une longue tradition.

Pour attendre.

Et s'il n'y a pas de chaise à proximité, il y a de toute façon toujours au moins un scooter sur lequel s'appuyer.

Si le service des encombrants existe, il ne les embarque probablement pas.

Je m'étais assis sur le bord du trottoir. Un type qui fumait appuyé sur une voiture me dit : "mais prends plutôt une chaise !", en désignant une un peu plus haut dans la rue.

Les chaises n'appartiennent à personne en particulier. Elles sont le bien commun. Mises à disposition par ceux qui suppléent à la carence des bancs.

Toutes ces photos montrent des chaises vides, mais elles sont en général occupées
 
Carpe sediem *

* Sedie : chaises

1 commento:

  1. Questa si che si chiama arte contemporanea!!
    Scherzi a parte, credo si tratti di un tipico fenomeno dell'Italia del Sud, ne ho viste un sacco (molte) a Bari di sedie per strada. Soprattutto durante le sere estive la gente si riunisce a chiacchierare e a bere comodamente seduta fuori al fresco...E un modo simpatico per favorire autentiche relazioni umane
    Erica

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