domenica 4 ottobre 2009

Napolitrain-train

Prendre le train. Stazione Centrale, gare principale de l'Italie du Sud.
Des milliers de personnes grouillent, comme dans toutes les grandes gares.
Des centaines de trains pour toute l'Italie et ailleurs.
25 quais.
6 distributeurs automatiques de billets.
4 fonctionnent...

La première fois que j'y ai pris un train, j'ai demandé à un employé appuyé sur un pilier du quai n° 20 d'où je partais, où je pouvais composter mon billet. Il a regardé autour de lui, visiblement pas plus au courant que moi, et a désigné deux appareils au quai n° 17.
Ils étaient hors service.
A ce jour, les seuls que j'ai trouvés en état de marche se trouvent sous un pilier à une trentaine de mètres du quai 15.

Prendre un bus. La plupart des bus urbains, interurbains, ou des lignes nationales ou internationales, partent ou marquent un arrêt Place Garibaldi. A priori c'est pratique.
Mais nul ne sait vraiment où s'arrêtent ni d'où démarrent chacun de ces bus. Et la Piazza Garibaldi fait un demi-kilomètre carré !
Déjà étroits, ses trottoirs le sont plus encore avec les étals des vendeurs à la sauvette (comme ils sont toujours là, l'expression doit bien sûr se comprendre à la manière locale). Sur ces trottoirs essaient donc de cheminer des gens qui ont l'air de savoir où ils vont, et d'autres qui cherchent des indications.
Cela doit faire longtemps qu'ils tournent, car de panneaux il n'y a point.
Il existe un bureau d'informations ouvert à certaines heures, avec dedans des gens qui savent. Je me suis un jour trouvé face à ce kiosque, par hasard évidemment puisqu'il n'est pas indiqué.

Prendre le bon bus. Le bus que je cherchais Piazza Garibaldi ne partait pas de l'endroit mentionné sur la carte éditée par la régie des transports.
Car le transporteur lui-même ne semble pas avoir une vue claire de ses propres dessertes. Pour chaque ligne, sont indiqués les lieux principaux où est censé passer chaque bus : une place, un carrefour important... Entre ces lieux, on trouve des fermate (arrêts qui - surprise ! - sont signalés par un panneau), d'une utilité relative car il est souvent possible de monter ou descendre où l'on veut en s'arrangeant avec le conducteur.

Prendre ça avec philosophie. Dans le bus on s'interpelle on pousse on hèle quelqu'un pour qu'il appuie sur le bouton "Stop" ou alors on crie au chauffeur qu'on veut descendre et on crie encore plus fort quand on voulait descendre. Le bus est la continuation de la rue ; ses places assises un café sans les consommations.

Prenez, ceci est mon billet. Quand on est en correspondance, il ne faut pas valider à nouveau. Montant dans un bus à peine bondé, j'avais eu le sentiment d'être jugé par mes futurs compagnons d'expédition qui avaient observé que je compostais pas.
Avant qu'elle ne descende, une dame qui ne m'avait jusque là pas adressé la parole m'a spontanément proposé son ticket.

Prendre un bus interurbain. Les tickets ne s'achètent pas à bord. Au chauffeur qui me l'apprit, j'ai demandé où je pouvais me procurer un sésame. Il m'a invité à monter, et proposé de m'emmener au prochain Tabbachi où l'on en vend. Arrivé devant chez ce débitant, j'ai une nouvelle fois remercié le chauffeur en lui disant au revoir. C'est là qu'il m'a dit que, non, il m'attendrait ! Et c'est ainsi que, pendant le temps de mon achat, mon chauffeur et son chargement patientaient...
De façon générale, les Napolitains aiment rendre service.

Prendre un taxi. J'évite désormais :~)

Prendre un funiculaire. Naples s'étage sur plusieurs niveaux. Pour joindre le Naples d'en haut et le Naples d'en bas - la distinction n'est pas que géographique, elle est aussi sociale - il existe plusieurs funiculaires (dont un que des cartes indiquent encore mais qui est pourtant désaffecté depuis longtemps). Le funicolare centrale fonctionne jusque minuit et demi, sauf le lundi et le mardi où il s'arrête à 22 heures. Le funicolare Chiaia fonctionne jusque minuit et demi, sauf le mercredi et le jeudi où il s'arrête à 22 heures.
Nul n'a encore su m'expliquer pourquoi.


Prendre un métro. J'ai lu dans un guide que Naples était particulièrement bien équipée, puisqu'elle compte six lignes de métro. En fait, il y en a deux : la première s'appelle Ligne 1, et la seconde Ligne 6.
Cette dernière n'est pas un métro mais un train ; dans un sens son dernier départ est vers 23 h 30, dans l'autre à 21 h 14.

Prendre ses jambes à son cou. Non, en cas de mauvaise rencontre, il est plutôt recommandé d'obtempérer.

Prendre son temps. Pour se repérer dans les transports, et plus généralement dans la ville, dans les administrations, à la fac, etc. il vaut mieux ne pas s'attendre à trouver des panneaux.
Alors on demande et souvent la personne, satisfaite d'aider, termine en général ses indications par : "et quand tu arrives là, tu demandes". Alors on redemande.

Ma théorie, c'est qu'il ne viendrait à l'idée de personne ici d'écrire des indications. Sinon, on perdrait autant d'occasions de pouvoir discuter ! Avant même qu'on ne lui ait demandé son chemin, il n'est pas rare que le Napolitain cherche à savoir où on va, veuille aider (même si, souvent, il n'en sait pas plus...), demande ce que l'on fait là, ce que l'on fait dans la vie et papoti et papota.
Pour faire faire un double de clefs, comptez une vingtaine de minutes : trois à cinq pour faire les clefs, le reste pour converser. Pour faire refaire une couture : une minute, cinq fois plus pour raconter sa vie.

Prendere un giro.*  Littéralement, cette expression italienne signifie "prendre un tour", mais en fait cela veut dire "faire une blague". Finalement, c'est un bon raccourci !

*Mise à jour : j'ai commis une erreur, on dit "prendere in giro" (voir en commentaire)

2 commenti:

  1. Prendere IN giro :)
    Si un jour je dois aller à Napoli, j'imprime ton blog !!!

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  2. Alors imaginez organiser un mariage au sud de naples à Amalfi ...quand on ne parle pas italien !!

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